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Introduction
Les habitudes alimentaires varient consid�rablement d'un pays � l'autre, voire d'une r�gion � l'autre. A cette diversit� g�ographique s'ajoute la diversit� socio-�conomique et agricole, tr�s influenc�e par des facteurs culturels, historiques et religieux.
Sur le plan scientifique, il est reconnu que les besoins nutritionnels varient d'un individu � l'autre. Ces besoins, tant physiologiques que psychologiques, sont influenc�s par divers facteurs : caract�ristiques g�n�tiques, �ge, sexe, race, taille, niveau d'activit�, h�r�dit�, pr�f�rences sensorielles, etc. Ces besoins, qui �voluent avec le temps, peuvent �tre satisfaits par un nombre infini de combinaisons alimentaires, diff�rentes pour chaque individu. Par cons�quent, toute discussion au sujet des besoins nutritionnels doit tenir compte de la diversit� des r�gimes alimentaires en Europe et reconna�tre que certaines questions li�es au r�gime alimentaire sont sp�cifiques � certains sous-groupes au sein d'une communaut�.
Tous les aliments ont une valeur nutritionnelle et peuvent par cons�quent contribuer � un r�gime �quilibr�. Il n'y a pas de 'bon' ni de 'mauvais' aliment ; il n'y a que de bons et de mauvais r�gimes. Puisqu'un r�gime vari� est une condition essentielle � une nutrition �quilibr�e, il est important d'�valuer le r�gime d'une personne en termes de contenu nutritionnel total.
L'industrie agro-alimentaire s'efforce de satisfaire les besoins des consommateurs en leur offrant une gamme �tendue d'aliments s�rs, savoureux et nutritifs � des prix abordables tout au long de l'ann�e. L'industrie reconna�t qu'une information claire et pr�cise, figurant sur l'emballage, permet aux consommateurs d'effectuer leur choix en connaissance de cause lorsqu'ils s�lectionnent des produits en fonction de leurs besoins.
Bon nombre de param�tres dictent et influencent le choix des aliments. Bien que l'aspect nutritionnel soit primordial, des variables cognitives, symboliques, culturelles et sociales affectent �galement le comportement alimentaire. De telles variables devraient �tre prises en compte lorsque l'on �labore des politiques nutritionnelles, des campagnes d'information, des programmes d'�ducation et, plus sp�cifiquement, des recommandations di�t�tiques. En outre, il est n�cessaire de mieux comprendre les connaissances, les attitudes et les attentes des consommateurs au sujet des aliments et du r�gime alimentaire.
La soci�t� occidentale industrialis�e se caract�rise, plus que n'importe quelle autre, par la notion de libert� de choix accord�e au consommateur, particuli�rement pour la nourriture. L'information sur les produits doit �tre ais�ment accessible pour permettre au consommateur d'exercer pleinement son libre arbitre et, dans le m�me temps, de comprendre l'information nutritionnelle. Cette information doit �tre scientifiquement incontestable et facile � comprendre, de sorte que le consommateur puisse ais�ment �valuer le r�le d'un aliment donn�, au sein d'un r�gime.
L'accent devrait �tre mis sur l'importance de 'l'�quilibre' d'un r�gime alimentaire et sur le style de vie de l'individu. A l'aide de ces informations objectives, il reviendra au consommateur de d�cider s'il veut modifier son r�gime ainsi que son style de vie - et comment il veut le faire. Mais afin de comprendre et d'utiliser ces informations, le consommateur doit recevoir une �ducation nutritionnelle ad�quate.
La CIAA estime qu'il s'agit l� d'un probl�me fondamental.
Il y a quelques d�cennies, le d�bat sur les probl�mes li�s au r�gime alimentaire se concentrait sur les carences en nutriments essentiels - plus particuli�rement les prot�ines, les vitamines et les min�raux. Dans l'ensemble, la fr�quence des maladies li�es aux carences en nutriments a baiss� en Europe, notamment parce que l'industrie agro-alimentaire �largit et accro�t sans cesse son offre de produits, mais ces maladies continuent d'affecter certaines cat�gories de la population.
Plus r�cemment, l'attention s'est focalis�e sur les maladies dites � d'abondance � -par exemple l'ob�sit�, les maladies coronariennes et le cancer. Il est g�n�ralement admis que ces pathologies ont des causes multiples et que l'incidence du r�gime alimentaire - m�me si elle existe - est souvent exag�r�e. Par exemple, les maladies coronariennes sont li�es � des �l�ments de style de vie tels que le tabac, le niveau d'activit� physique, des facteurs g�n�tiques, socio-�conomiques et environnementaux, ainsi que la pression art�rielle. La recommandation de modifier le r�gime alimentaire de certains individus ou de groupes d'individus doit s'appuyer sur une analyse objective des donn�es disponibles, tout en tenant compte de ces �l�ments de style de vie.
La CIAA estime que toute r�flexion au sujet de recommandations di�t�tiques au niveau europ�en devra prendre en compte tous les �l�ments �nonc�s ci-dessus, si l'on veut qu'elles profitent aux 371 millions de citoyens europ�ens. Cela sera difficile � r�aliser, � moins que les recommandations �labor�es au niveau europ�en et destin�es au grand public ne restent d�lib�r�ment tr�s larges. Ces recommandations devraient promouvoir un r�gime alimentaire sain et �quilibr� plut�t que la r�alisation de certains objectifs chiffr�s sp�cifiques.
Des recommandations di�t�tiques acceptables et appropri�es se trouvent dans la brochure � Profitons au mieux de notre nourriture � de la FAO, qui donne des conseils simples, destin�s au grand public :
La CIAA estime que si cet appel est entendu, un consensus se d�gagera en accord avec les recommandations constructives suivantes :
La CIAA est dispos�e � contribuer au savoir-faire et � l'expertise de ses membres, dans un effort conjoint destin� � am�liorer encore la sant� et le bien-�tre des consommateurs europ�ens.